Depuis le coup d’État qui a renversé Mohamed Bazoum, les élites politiques civiles, notamment au sein du Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS), semblent avoir adopté une nouvelle posture vis-à-vis du pouvoir militaire dirigé par le général Abdourahamane Tiani. Face à ce changement, elles cherchent désormais à réécrire leur rôle dans la dynamique politique du Niger.
La réévaluation de l’ère Bazoum
Dans les jours qui ont suivi le coup d’État, les élites civiles se sont rassemblées pour évaluer les raisons de la chute de Bazoum. Selon une source proche, les critiques envers l’ancien président se multipliaient, certains estimant qu’il « ne savait pas diriger un pays » et qu’il avait perdu la confiance de ses soutiens initiaux. Un ancien collaborateur a déclaré que « Bazoum était égoïste » et que ses choix politiques, souvent perçus comme visant à plaire aux partenaires occidentaux, avaient éloigné des alliés importants.
Des membres influents du PNDS, y compris l’ancien président Issoufou Mahamadou, se sont réunis pour définir leur position face à ce bouleversement. Issoufou aurait insisté sur la nécessité de ne pas s’opposer frontalement aux militaires. « Il était hors de question de faire une confrontation qui n’avantagerait pas le Niger », a-t-il déclaré lors d’une réunion secrète. Issoufou prônait une approche de compromis, acceptant le coup d’État comme une réalité à laquelle il fallait s’adapter, tout en espérant que le général Tiani saurait ramener la stabilité au Niger.
Vers un soutien implicite aux militaires
D’après nos informations, les réunions secrètes du PNDS dans les jours suivant le coup d’État ont marqué un tournant dans la position du parti. Les discussions se sont concentrées sur la manière de se rallier, de manière indirecte, à la direction militaire. Le général Tiani a été perçu comme ayant le profil adéquat pour garantir la sécurité et la souveraineté du Niger, des objectifs longtemps revendiqués par le PNDS. Dans cette optique, le parti a commencé à accepter la réalité du régime militaire, encourageant ses membres dans les villages à appuyer cette transition.
L’élite politique, majoritairement civile, voit en ce moment une « revanche contre l’histoire du Niger » et une opportunité de bâtir une nation nouvelle, libérée des faiblesses du régime précédent. Pour les leaders consultés, l’objectif est de garantir une gouvernance plus forte et crédible, où les intérêts du Niger seraient défendus par le peuple, et non influencés par des pressions extérieures.
Issoufou Mahamadou, médiateur controversé
L’ancien président Issoufou Mahamadou, quant à lui, s’est vu reprocher par des observateurs occidentaux une certaine complicité dans le renversement de Bazoum. Selon une source proche, Issoufou aurait joué un rôle de médiateur, notamment en demandant à Emmanuel Macron de renoncer à une intervention militaire au Niger. D’après cette source, Issoufou reste attaché à la stabilité du Niger et serait prêt à faire des sacrifices pour préserver la paix, même au prix de la détention de Bazoum.
La libération de l’ancien président Bazoum serait, d’ailleurs, conditionnée à un accord garantissant le retour des exilés politiques et militaires, ainsi qu’un engagement à ne pas susciter de rébellion contre l’État.
La fin d’une ère, le début d’une nouvelle génération
Le coup d’État a provoqué des divisions au sein du PNDS, désormais scindé en plusieurs factions. Si certains membres historiques du parti se sont éloignés, la nouvelle génération, dotée d’intellectuels et de jeunes dirigeants, pourrait donner un nouveau souffle à la scène politique.
Par ailleurs, le régime militaire, affichant une volonté de préserver les intérêts du Niger, a mis en garde contre toute tentative de déstabilisation. Pour les militaires, toute opposition à leurs objectifs sera neutralisée pour garantir la protection du pays.
Alors que le Niger se dirige vers un grand dialogue national, un changement de système politique semble à l’horizon. La transition pourrait aboutir à un régime présidentiel renforcé, ouvrant ainsi une nouvelle page dans l’histoire politique du Niger.
Pour MKl
Malick Ousmane
service enquête
Ce moment doit être perçu comme l’ère du changement de notre chère pays le niger. Les dignes fils du pays, toute couche confondu, doivent voir ce moment comme celui de la vraie refondation et cela n’est possible qu’avec la participation de tous.
À travers ce dialogue envisagé nous souhaitons le développement des nouvelles stratégies qui, surtout permettront la valorisation du capital humain avec la chance d’avoir une population majoritairement jeune et d’autre part aussi des stratégies qui permettront de favoriser une classe moyenne active car comme l’a dis
Mandela » les élections c’est juste un moyen, mais une vraie nation c’est la class moyen active. »