Réponse d’un travailleur de Summa à Bana Ibrahim sur ces attaques contre le groupe Summa Niger

Monsieur Bana Ibrahim, le nouveau « panafricain » du Niger,

Nous tenons à rétablir les faits en réponse à vos critiques répétées envers le groupe Summa, lequel n’est d’ailleurs plus présent au Niger. Il est important de clarifier la situation et de mettre un terme aux accusations qui alimentent un climat de haine à l’encontre de partenaires ayant contribué à notre développement.

Pour rappel, le groupe Summa a formé de nombreux Nigériens, dont certains ont réussi à construire des hôtels au Bénin, Sénégal, Sierra Leone etc.

Pourquoi, Monsieur Bana, ne comparez-vous pas les projets d’aménagement et de bitumage de la route Dogondoutchi-Dogonkiria-Bagaroua-Tebaram au Niger, d’une longueur d’environ 172 km et d’un coût total de près de 78 milliards de F CFA, réalisés par l’entreprise burkinabè Africaine des Travaux Publics (ATP), avec ceux de la route Doutchi-Konni-Tsernaoua, longue de 150 km, réalisés par l’entreprise turque Summa pour un montant de 78,540 milliards de F CFA, incluant 10 km de voirie pour la ville de Konni ? Ou bien certains travaux faits par SOGEA SATOM?

Ces deux projets, lancés le 4 novembre 2020 par l’ancien président Issoufou Mahamadou, sont différents sur le plan technique. Pourquoi, dans ce contexte, cette injustice envers ceux qui s’engagent à nous former et à participer à notre développement ?

Sur le plan technique, les conditions de réalisation des travaux et les spécifications des routes ne sont pas les mêmes. Les routes bitumées sont classées en monocouche et bicouche, ce qui influence également les coûts. De plus, certains projets incluent la construction de ponts, caniveaux et autres infrastructures nécessaires.

La route Doutchi-Tsernaoua fait partie d’un tronçon de l’Ouest à l’Est du Niger, où les eaux pluviales descendent du Nord vers le Sud, nécessitant la construction de plusieurs ponts et ouvrages. Par ailleurs, les travaux de déviation ont un impact significatif sur le coût total.

Pourquoi cette hostilité envers Summa, alors que l’État nigérien leur doit environ une cinquantaine de milliards de F CFA ? Il est incohérent de glorifier le Niger sous couvert de discours panafricanistes tout en dénigrant ceux qui œuvrent concrètement sur le terrain.

Il est bien connu que vous nourrissez depuis longtemps une animosité envers le groupe Summa. Cependant, nous avons des contrats avec des partenaires sérieux. Si vous ne souhaitez plus de notre présence, nous partirons.

Qui y perdra ? Ce ne sera pas nous, mais bien vous. De nombreux Nigériens ont déjà été affectés par les licenciements consécutifs au récent coup d’État.

Un employé turc de Summa a récemment exprimé sa détresse face à ces attaques, les qualifiant d’irresponsables et motivées par des ambitions politiques personnelles.

Le départ de SUMMA a plongé une centaine des Nigériens en chômage présentement.

Malick Ousmane
Pour MKL, Service d’enquête, Niger

Post en question :

Bana Ibrahim

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