Le 9 octobre à Kigali, lors de conférence sur la Zclecaf, l’ancien président du Niger, Issoufou Mahamadou, a prononcé un discours historique qui restera gravé dans les annales de l’histoire africaine. En effet, devant le monde entier, il a affirmé que « d’instrument de développement, la dette devient une source d’appauvrissement. L’architecture financière internationale est inéquitable. Elle doit être réformée. Cette réforme ne sera pas l’œuvre de ceux dont elle sert les intérêts. Elle ne peut être que le résultat d’une lutte. La revendication du droit à un développement souverain, auquel aspirent de plus en plus de pays, constitue une opportunité. Pour participer efficacement à ce combat, l’Afrique doit renforcer les institutions financières panafricaines existantes comme la BAD et AFREXIMBANK et accélérer la mise en place de celles qui sont prévues par les différents traités, notamment celui d’Abuja. En particulier, la mise en place de la Banque Africaine d’Investissement et du Fonds Monétaire Africain doit être accélérée. »
Issoufou Mahamadou a souligné la nécessité pour l’Afrique de se réveiller et d’oser investir dans l’avenir, à l’image du discours de Thomas Sankara sur la dette. Il a insisté sur le besoin « d’oser inventer l’avenir de la ZLECAf », affirmant que cela revient à « oser la préférence africaine ».
Son leadership sur la scène internationale est largement apprécié, et il est souvent perçu comme un acteur clé du développement, malgré les critiques de ses détracteurs. Pendant les événements liés au coup d’État au Niger, le président Issoufou a agi dans le seul intérêt du peuple nigérien, reconnaissant la perte considérable que représentait ce coup d’État pour son œuvre, mais choisissant de ne pas interférer dans les affaires internes du pays. Cela témoigne de sa vision profonde pour un Niger en paix.
Issoufou Mahamadou prône une refondation basée sur le pardon du peuple et la construction d’un État fort et crédible, qu’il considère essentiel pour la stabilité du pays. Une source a confirmé qu’à aucun moment précis, Issoufou Mahamadou n’a choisi, malgré son poids sur la scène internationale, de laisser le Niger à son sort lors de la crise.
Ce que beaucoup de Nigériens ignorent, c’est qu’il a milité pour la paix en exhortant son parti à accepter la volonté de Dieu et à œuvrer pour la paix et la compréhension au Niger, plutôt que pour une guerre contre son propre pays.
L’ancien président Issoufou, malgré sa tristesse face à l’emprisonnement de ses compagnons de lutte, continue de défendre la crédibilité du Niger sur la scène internationale. Il aspire avant tout au développement de l’Afrique et à la stabilité politique et institutionnelle du Niger, dans l’objectif de créer un nouvel élan démocratique.
Ce qui est certain, c’est que ses partisans comptent sur lui et prient pour que Dieu le protège de ses ennemis.
Malick Ousmane
Pour Mkl