Depuis plusieurs années, la question de l’accès à Internet au Niger est une lutte quotidienne pour la population. Face à des infrastructures limitées et des coûts élevés, de nombreux Nigériens ont trouvé dans Starlink, le réseau satellitaire d’Elon Musk, une solution temporaire pour se connecter et suivre l’actualité. Cependant, le gouvernement a récemment interdit l’utilisation de cette technologie, citant des préoccupations liées à la souveraineté nationale et à la sécurité.
Mais dans une ironie troublante, ce sont souvent les militaires eux-mêmes qui continuent d’utiliser ces mêmes services pour leurs besoins de communication, exacerbant le sentiment d’injustice. Alors que les citoyens ordinaires voient leur accès à l’information restreint, ceux qui devraient garantir la protection du pays se permettent de contourner les règles qu’ils imposent.
Pour de nombreux Nigériens, cette interdiction représente un coup dur après plus d’une décennie de revendications pour des connexions Internet plus accessibles et abordables. Les jeunes, en particulier, se retrouvent à nouveau lésés, dans une incompréhension totale face à des décisions qui semblent aller à l’encontre des besoins de la population.
La question qui brûle désormais les lèvres est la suivante : quand la population nigérienne aura-t-elle enfin accès à une connectivité stable, abordable et équitable ?
En l’absence d’alternatives viables proposées par le gouvernement, cette mesure est perçue comme un frein à la liberté d’information et au développement numérique du pays. La jeunesse nigérienne, désireuse de s’ouvrir au monde et de participer à l’économie numérique, continue de subir une injustice de plus dans un contexte déjà fragile.
MKl