Pour installer un parlement semblable à celui de la Transition nationale au Mali, des envoyés spéciaux, accompagnés de conseillers, ont été dépêchés au Niger. Ces derniers prétendent nous représenter, bien que l’article en vigueur ne leur octroie aucun pouvoir d’exercer, mais simplement de gérer l’Assemblée nationale en attendant la désignation des représentants légitimes du Niger. Ce sont ces représentants qui devraient s’inspirer des réalités du parlement malien, et non les administrateurs de l’ex-Assemblée nationale.
Cependant, la réalité malienne n’est pas celle du Niger. Si un parlement similaire à la CNT venait à être installé, il ne servirait qu’à valider les décisions du CNSP (Conseil national pour la sauvegarde de la patrie) nigérien, sans réel débat ni contestation.
L’histoire montre que beaucoup continue de mentir et de ternir l’image du Niger. Et cela se déroule sous les yeux de 26 millions de Nigériens, ainsi que de certains intellectuels qui, en légitimant cette situation, se rendent complices.
Par
Mouhtar Laouali