Après la France , le CNSP dénonce les accords de coopération avec le gouvernement américain

À gauche ; Molly Phee, la sous-secrétaire d’État chargée de l’Afrique, à droite ; e porte-parole, le colonel-major, Amadou Abdramane,

Ce samedi 16 mars 2024, après une rencontre de travail de plusieurs jours avec la délégation américaine et le CNSP décide de dénoncer les accords avec Les États-Unis d’Amérique. Pour rappel, la délégation américaine est conduite par Molly Phee, la sous-secrétaire d’État chargée de l’Afrique, du général américain Michael Langley, commandant militaire pour l’Afrique et du secrétaire adjoint pour les affaires de la sécurité internationale, Celeste Wallaner et enfin de l’ambassadrice des usa au Niger, Kathleen FitzGibbon.


D’après le département d’état américain, cette mission vise à « poursuivre les discussions engagées depuis le mois d’août » et à un retour « sur la voie de la démocratie et l’avenir de notre partenariat en matière de sécurité et de développement ».


Les nouvelles autorités du Niger annoncent à la télévision nationale la dénonciation avec « effet immédiat », l’accord de coopération militaire qui a été conclu avec les autorités de la 7e république en 2012. Selon le porte-parole, le colonel-major, Amadou Abdramane, la présence des Américaines est « illégales ». La partie nigérienne reproche aux américains et de la cheffe de la délégation Molly Phee de vouloir imposer un choix des partenaires aux Nigériens.


Le porte-parole explique que : « L’arrivée de la délégation américaine n’a pas respecté les usages diplomatiques » et assure que le gouvernement des États-Unis avait informé Niamey de « façon unilatérale » de sa date d’arrivée et de la composition de sa délégation. Le Colonel a dénoncé «l’attitude condescendante » de Molly Phee, « une attitude de nature à saper la nature ».
Toutefois,selon le porte-parole du CNSP, le général de Brigade Tiani, chef d’État « a réaffirmé sa ferme volonté d’organiser dans les meilleurs délais le retour à une vie constitutionnelle normale », et assure qu’il s’agissait d’un « engagement solennel » du président de la transition, « tel qu’exprimé dans son adresse à la nation du 19 août ».

Il est à noter que d’après la loi américaine, « la désignation officielle d’un coup d’État exige la suspension de l’aide, en conformité avec l’article 7008 du Consolidated Appropriations Act des États-Unis, qui interdit toute assistance financière “au gouvernement d’un pays dont le chef de gouvernement dûment élu est déposé par un coup d’État ou un décret militaire ou soutenu par l’armée ». C’est ainsi que les Américains ont supprimé les aides financières.Le Niger a été le plus grand bénéficiaire de l’aide militaire américaine en Afrique de l’Ouest. Celle-ci avoisine les plus de 500 millions de dollars d’aide. Sans compter les dons et les avions de transport.


De plus, sur le plan international et de condamnation, les Américains ont été les plus souples dans la condamnation du coup d’État, car ils voulaient à tout prix protéger leur intérêt à Agadez dont ils ont financé une base de drone de la CIA qui a couté de centaines de millions aux contribuables américains. Les Américains rejoindront bientôt le camp de la France qui est considéré par le CNSP comme hostile aux intérêts nigériens. Rappelons ici que les Américains sont connus pour mettre des embargos sur des pays à l’international. Plusieurs spécialistes des relations affirment qu’ils font ce qu’ils veulent avec le droit international.

Ainsi, tout comme la France, les militaires du CNSP ont dénoncé les accords et poussent les Américains dehors. La question que tous les Nigériens ,comment les autorités renforcent la protection du Niger et sa coopération avec la Russie et l’Iran ?

Pour Mkl

Moctar Laouali

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