Depuis des mois la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso procède à des enlèvements pour réprimer l’opposition. Sur le modèle désormais généralisé de tant de pays, y compris « démocratiques », la justice est aussi utilisée à des fins politiques, pour diffamer les dissidents et les réduire au silence.
Les menaces et arrestations arbitraires se multiplient. De nombreux activistes de la société civile et opposants politiques burkinabè ont été enlevés et emmenés vers des destinations inconnues. Des personnalités en sont directement menacées.
Parmi elles, mes amis Rasmané Zinaba et Bassirou Badjo, animateurs du Balai citoyen, Me Guy Hervé Kam, Coordonnateur du mouvement SENS (Servir Et Non Se Servir). Mais aussi de nombreuses personnalités politiquement engagées dans la lutte pour le retour à la démocratie comme le docteur Ablassé Ouédraogo, ancien ministre des affaires étrangères.
Ces personnes représentent le Burkina de la mobilisation citoyenne pour la démocratie et les droits fondamentaux.
Il est urgent d’exiger des autorités burkinabè qu’elles localisent au plus vite les personnes disparues, et fassent rendre des comptes aux responsables de ces violences.
Les français attachés aux droits humains doivent manifester leur solidarité avec le peuple burkinabé. Le droit des peuples à choisir leurs dirigeants sans ingérence ni répression doit être respecté, au Burkina Faso comme ailleurs. Les diffamations judiciaires et les abus de pouvoir de toutes sortes pour museler les voix dissidentes déshonorent ceux qui les font.
Solidarité et courage envers le peuple burkinabé, seul souverain au Burkina.