Le monde politique nigérien comme à son habitude change de vestes et reste inefficace face aux militaires qui prennent le pouvoir par la force. Plus de 5 mois après, le silence de cette classe politique peut suggèrer sa complicité ou son acceptation réelle de la suspension des principes démocratiques dans le pays.
Comment comprendre cette radicalisation de la société ?
En réalité, le Niger a toujours eu deux fronts idéologiques qui se disputent le pouvoir depuis la loi-cadre de la 4eme République qui permirent une automatisation dans la gestion de la politique locale du pays. À ce temps la déja , Djibo Bakary , le nationaliste pro communiste affronte le front PPN RDA de Hamani Diori,un initiateur des relations franco-Africaine.
Dans le cas présent, c’est le retour d’un affrontement entre les militaires du Sahel qui trônent la carte de la souveraineté à travers un réveil du nationalisme et la mal gouvernance des civils pour revenir au pouvoir. Ils sont là pour rester au pouvoir et utilisent la légitimité de la rue pour légitimer leur acte à cause tout simplement du rejet de la démocratie par une certaine population. Au Niger ,une classe de l’armée a toujours rejeté la démocratie pour les citoyens. Même la conférence nationale de 1991 , il eut la manigance de certains militaires pour stopper son déroulement.
Pourquoi le monde politique Nigérien est silencieux face à la libération de Mohamed Bazoum ?
Si la libération de Bazoum n’est pas obtenue avec un accord d’extradition ou son installation au pays ,(libre de ses mouvements), selon nous , cela démontre l’hypocrisie du monde politique du Niger et des chefs traditionnels. L’objet de sa libération ne constitue en aucun cas un danger pour le pays tant qu’on trouve un moyen de trouver un accord entre l’ancien président et le nouveau président le général Tiani ! Comment un président qui a perdu sa légitimité au sein du pays peut-il gouverner un pays avec une armée qui refuse son autorité ?
Aussi , le monde politique actuel se transforme dans une idéologie défendue par un nouveau front appelé panafricanisme , qui n’est rien d’autre que le nationalisme. Il développe un coté très radical qui souhaite même repondre au mal par le mal contre ceux qui ne partagent pas leurs idéologies.
Et l’ancien président Issoufou Mahamadou dans tout cela ?
L’ancien premier joue un rôle très important dans cette crise au Niger. Il est le mieux placer pour discuter avec d’une part son ancien chef de la sécurité présidentielle , le général Tiani et d’autre part son ancien ami Mohamed Bazoum. La fissure de la relation entre Bazoum et Issoufou est déjà actée puisque selon nos sources, Bazoum ne discute plus avec Issoufou Mahamadou.
Durant l’évolution de la crise du Niger, Issoufou Mahamadou fut à la première ligne pour parler avec les partenaires occidentaux et est à la base de la diplomatie silencieuse avec les autres présidents du monde pour éviter une attaque !
Sincèrement, on ne peut comprendre un coup d’Etat avec des justifications qui concernent plus l’ancien régime que le régime de Bazoum. Selon nous, les vrais raisons du coup d’Etat est la mésentente entre l’armée et la stratégie du président Bazoum. Ensuite Mohamed Bazoum combattait un système corrompue et ne sait jamais imaginé que la trahison viendrait de l’intérieur.
En insistant sur la nomination de Bazoum ,Issoufou Mahamadou voulut s’assurer d’avoir un homme de vision qui sera fidèle à lui ,mais il n’a jamais cru que Bazoum se détacherait de lui.
Aussi , Issoufou a prédit la fissure du parti , lors du congrès du parti PNDS en décembre 2021. Il a pointé du doigt l’apparition de deux clans PNDS qui apparut après l’ascension de Mohamed Bazoum à la tête du pays. Il faut le préciser, au sein du parti , des leaders n’ont jamais voulu Bazoum comme président.
In fine , le mystérieux jeu du président Issoufou Mahamedou démontre encore son influence dans le pays. Le CNSP fera face au choix d’enfermer des corrompus de l’ancien régime du président Issoufou ou fera face à la colère de la rue qui n’empêchera pas l’installation d’un mensonge continuel. Le général Tiani n’a cas se préparer , car la nouvelle force d’opposition ne s’arrêtera pas là tant que leur leader Bazoum n’a pas été liberé avec les détenus politiques.De même, il affrontera la colère de la population en cas de manipulation et du rejet de toute la faute du régime sur l’ancien président Bazoum Mohamed.