Pour débloquer la crise actuellement qui servit au Niger, il faut soit la renonciation officielle du président élu Mohamed Bazoum du pouvoir, soit celle du président du CNSP Abdourahmane Tiani.
Dans le cas où le président Bazoum s’exprime et renonce au pouvoir, il débloquera la crise actuelle au Niger.
C’est l’option la plus rationnelle, car même s’il revient au pouvoir, il n’aura aucune protection pour diriger ce pays. Le pays pourra être plongé dans une crise interne. Cela donnera lieu à des problèmes entre civils et militaires. La construction de l’armée prendra énormément de temps. La CEDEAO doit donc revoir l’option du retour de l’ordre constitutionnel avec un le président Bazoum. La durée de la transition peut-être négociable encore et le président de la transition s’est dit ouvert à toute négociation avec la CEDEAO.
Dans le cas où le président Tiani renoncerait, il faut lui donner des garanties de protection pour sa vie et ces camarades ayant fait le Coup d’État. On a constaté un réaménagement des anciens responsables militaires en tant que gouverneur. Nous n’avons aucune donnée qui prouve qu’il y a encore des hauts gradés militaires républicains. Le ralliement à ce putsch de l’armée confirme peut-être un soutien de l’armée nigérienne à Tiani.
Le nouveau président Tiani après avoir renversé le président Bazoum est le plus légitime à diriger. En espace d’un mois, il a réorganisé les effectifs militaires dans l’objectif de se garantir des hommes fidèles à sa présidence et sur l’ensemble du pays.
Ainsi , il a changé tout le dispositif de l’ancien régime de Tarraya et a imposé un régime où on aperçoit beaucoup de militaires dans des postes qui autrefois étaient civils (préfectures et gouverneurs). De même, le soutien populaire continue toujours au profit du CNSP mais jusqu’à quand ?
Mkl