Excellence, En référence à votre lettre et au Secrétaire général en date du 31 juillet transmettant la décision de l’Autorité de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) prise lors du 51e sommet extraordinaire du Conseil de médiation et de sécurité au niveau des chefs d’État sur le Niger, je voudrais attirer votre attention sur l’impact négatif involontaire de certaines des sanctions de la CEDEAO sur les opérations humanitaires menées par les agences des Nations unies et les organisations non gouvernementales participant aux plans de réponse humanitaire des Nations unies, aux plans de réponse aux réfugiés, à d’autres appels humanitaires des Nations unies ou aux « clusters » humanitaires coordonnés par l’OCHA*.
Plusieurs m’ont contacté pour me faire part d’obstacles logistiques majeurs et me mettre en garde contre des obstacles supplémentaires prévisibles liés à certaines des mesures adoptées par la CEDEAO – y compris en termes d’approvisionnement, de transport et de services bancaires.
J’en appelle donc à la CEDEAO et à ses États membres pour qu’ils veillent à ce que les mesures de sanction intègrent les exemptions permanentes nécessaires aux opérations humanitaires de ces différents acteurs au Niger. En particulier, les exemptions devraient.. :
garantir que les sanctions n’affectent pas la circulation sûre, rapide et sans entrave des marchandises et du personnel humanitaires à destination et en provenance du Niger, par voie aérienne et terrestre.
Garantir la sécurité des vols humanitaires
- de préciser que toutes les transactions commerciales et financières nécessaires pour soutenir la poursuite des opérations humanitaires au Niger restent autorisées et de communiquer de manière proactive cette décision aux institutions financières, aux autorités compétentes et aux entités du secteur privé.
iv.
maintenir la fourniture des services publics nécessaires pour soutenir les opérations humanitaires.
exclure du gel des avoirs toutes les transactions nécessaires pour soutenir la fourniture de l’aide humanitaire et les activités nécessaires pour répondre aux besoins humains fondamentaux de la population, y compris le traitement ou le paiement de fonds, d’autres actifs financiers ou de ressources économiques, ou la fourniture de biens et de services à des acteurs ciblés ou à des institutions sous leur contrôle dans le cadre d’activités humanitaires légitimes.
Son Excellence
Monsieur Omar Alieu Touray
Président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest
Abuja
VI.
s’assurer que les organisations humanitaires et leur personnel impliqué dans ces transactions n’encourent aucun risque juridique pour leurs activités strictement liées à la fourniture d’une assistance humanitaire à la population du Niger.
1 Dans l’attente de travailler avec vous pour que la population nigérienne directement affectée par la crise puisse recevoir l’assistance humanitaire nécessaire, je vous prie d’agréer, Monsieur le Ministre, l’expression de mes salutations distinguées.
Je vous prie d’agréer, Monsieur le Président, l’expression de mes salutations distinguées,
Matti GUes
Martin Griffiths
Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires et coordinateur des secour