Lettre ouverte de M. Ali SEKOU MAINA, membre fondateur et cadre intellectuel réputé du PNDS – Tarayya à l’ancien président M. Issoufou Mahamadou.

Lettre ouverte de M. Ali SEKOU MAINA, membre fondateur et cadre intellectuel réputé du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS – Tarayya) à l’ancien président M. Issoufou Mahamadou.


L’ancien président IM et l’actuel président déchu BM

Monsieur le Président, votre geste de passer le témoin à un Président démocratiquement élu à été unanimement salué par la communauté nationale et internationale et récompensé par le Prix Mo Ibrahim. Cette considération ne la perdiez pas.

Nombre de nos concitoyens vous soupçonne d’avoir une main dans ce qui se déroule et dont la victime programmée jusqu’à son assassinat est le Président Bazoum.
Bazoum est le meilleur contributeur à ce que vous êtes devenu. Votre groupe dans la fondation du PNDS ne comptait pas plus de 15 personnes, surtout des amis, celui de Bazoum, le GRN comptait des milliers de syndicalistes des enseignants, des infirmiers, des médecins, des agronomes, bref tous ceux qui n’étaient associés à la Gestion du Parti-Etat le MNSD de l’époque ou la chefferie, son allié.
C’est ce « Tiers-Etat! » qui a fait le PNDS. Bazoum vous a amené tout ce beau monde qui a fait ce que vous êtes. Certes des hommes d’affaires nous ont rejoint autour de notre ascension vers le pouvoir. Notre parti est l’œuvre de cette multitude d’anonymes, souvent, oubliés au profit de nombres de parrainés de notre Direction actuelle à leurs profits exclusifs.
Bazoum, malgré, la protestation des vrais militants a su nous garder en commun pour sauver notre unité avec une combativité intacte de nos militants avec l’espoir de l’avènement d’une Démocratie interne qui saurait reconnaître les valeurs et compétences dont seraient porteur tout nigerien sans exclusive.
Chacun et chacune de nos militants ont sué sang et eau: prisons, exclusions, dénis de droits pendant que vous faisiez la promotion des fils, peu méritants, des parents, des clans sous les regards de ceux qui vous ont hissé.
La locomotive PNDS n’est pas une machine au service d’individus, de familles, de clans, d’ethnies. Nous sommes tous les mêmes, j’ai autant d’affinités avec certains de mes camarades de l’opposition que certaines franges de dirigeants du PNDS et même de beaucoup de partis !
Aujourd’hui, la question essentielle est la Bonne Gouvernance avec l’équité et l’accès à tous de l’usufruit des retombées des dividendes de notre pays, les idéologies sont mortes !
Je voudrai compléter cette lettre ouverte. En disant simplement, Président Issoufou, je vous ai imploré et signifié qu’il ne saurait y avoir 2 chefs dans un même village et de vous consacrer aux fonctions internationales.
Qui suis-je votre conseil en communication, en sécurité et dans tant d’autres domaines.
Ma vie, Président, ne représente rien ! Celle de la Nation, de vous même, de votre famille et de celle de Bazoum, vous avez la clé. Narcisse est mort noyé à force de s’auto-admiré.

Président avec tous les respects, évitez à Bazoum ce qui est arrivé à Sankara. Je suis à disposition de la junte et de l’exclusion du PNDS, même s’ils sont peu ceux qui peuvent se valoir des sacrifices de notre Démocratie.

Fait à Niamey,
Le 11 août 2023

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