Abdoulaye Seydou , une victime en prison ?
Au Niger, les acteurs de la société civile continuent d’être enfermés pour leur opinion. Tout d’abord, il est important de comprendre qu’il existe plusieurs sociétés civiles qui défendent tous des objectifs différents. Par exemple, nous pouvons trouver des partisans du gouvernement cachés dans une société civile et de même chez les opposants du Niger. Ce qui au final , démontre une société civile jamais sur la même lignée pour défendre les intérêts de tous nigériens. Certains nigériens reprochent à ces sociétés civiles de défendre des intérêts personnels que nigériens.
Abdoulaye Seydou , une victime de l’Etat ?
Le 23 janvier 2023, Abdoulaye Seydou fut d’abord entendu en première comparution et placé en détention préventive au camp pénal de Kollo, au sud-est de Niamey, pour « complicité d’incendie volontaire de hangars et maisons servant d’habitation »
En effet, les faits qui lui sont reprochés sont basés d’abord sur des raids aériens que l’armée du l’air du Niger a effectué visant des hangars où se seraient réfugiés les terroristes à Tamou, faisant plusieurs victimes et des dizaines de blessés, y compris des civils. Pour rappel, cette attaque a été médiatisée par l’opposition et les réseaux sociaux du Niger. Sur le net , des personnes auraient même sorti des chiffres allant à plus de 100 morts. Le gouvernement démentira cela en précisant le décès de sept personnes et 24 blessés ! Il faut aussi préciser qu’une information était sortie précisant aux civils d’arrêter de partir sur le site des orpailleurs.
Suites à ces raids aériens, l’Etat du Niger accusera des individus non identifiés, dont Abdoulaye Seydou, d’avoir volontairement incendié des habitations des orpailleurs aux alentours dans le but de préparer des preuves pour accuser les forces de sécurité et de défense d’exactions. Aussi , précisons que les acteurs de la société civile ont effectué une visite aux alentours des lieux de l’Attaque.
Ce jour-là du 23 janvier, le leader du M62 était au tribunal de grande instance hors classe de Niamey et fut déjà poursuivi sur la base de la loi portant répression de la cybercriminalité au Niger. Le procureur de la République reproche de fait à Seydou une « production et de diffusion de données de nature à troubler l’ordre public» suite à l’attaque de Tamou.
À l’arrivée des nouveaux éléments ( à caractère pénal) le procureur de la République demandera « d’abandonner les faits et d’entamer une procédure sur les faits nouveaux qui ont un caractère pénal»
En cas de condamnation définitive, Abdoulaye Seydou risque 10 à 20 ans de prison. D’ors et déjà, plusieurs associations internationales qui défendent les droits humains appellent à sa libération immédiate.
MKl