La corruption, le désordre, le tribalisme, furent déjà présents depuis la Première République du Niger. À titre d’exemple, les services de renseignement américains et français disaient déjà que la Première République du Niger était très préoccupée par les privilèges du pouvoir que les problèmes des nigériens.
Dans le régime d’exception, le président Kountché dirige le Niger avec une main de fer et arrosait son armée avec de l’argent pour se garantir leur fiabilité. Certes, il a combattu le détournement des deniers publics, mais tant chez le régime Diori et Kountché, on y voit une dépense à grands frais sans une explication préalable. La seule hypothèse possible, selon plusieurs spécialistes est que les deux régimes voulaient donner plus d’infrastructures au peuple nigérien, car le régime colonial n’a rien laissé de bon au Niger. Mais rien n’explique les dépenses à frais qui parfois proviennent d’une seule personne. C’est d’ailleurs le » désastre » de la période d’indépendance qui amena le Niger à la conférence nationale.
L’arrivée du régime de la Renaissance acte 1 et 2 s’inscrit dans un projet entre autres de stabilité des institutions ou encore la continuité du même projet de rénovation du Nigerdéjà établi depuis la Première République du Niger.
C’est dans le même registre qu’Issoufou Mahamadou s’exécute, mais à la différence des autres régimes, la stabilité et la crédibilité de la présidence a été cruciale pour son régime.Le président Issoufou préparait et conservait le pouvoir avec une grande vision qui fut la continuité du Niger à travers un autre président autre que lui. Malheureusement, sous sa présidence, le Niger a vu s’accroître le détournement des deniers publics, la surfacturation etc…
Le président Bazoum est peut-être une chance pour nous ?
Son discours du 2 avril 2021 démontre un homme sincère avec une seule parole. Dès le début de son mandat, le philosophe président enferme Ibou Karadjé pour détournement, puis dans une affaire avec la Société de patrimoine des mines du Niger, il enferme son ministre Mahamadou Zada autrefois à la tête de cette institution.
Récemment, la Halcia a démantelé une affaire de détournement à la Banque Bagri avec un détournement d’environ 5 milliards.
De même, deux anciens DG de la douane sont placés sous mandat de dépôt. Il s’agit du commissaire général de division Amadou Halilou et du colonel Pepito. Le président Mohamed Bazoum eut à le préciser en disant clairement lors de la présentation des vœux de janvier 2023 que des affaires judiciaires sont en cours et qu’il a ordonné à la Halcia de transmettre les dossiers à la justice.
Toutefois, pour le peuple, ce n’est pas encore assez, puisque jusqu’à présent des affaires comme les rails de Bolloré, le riz pakistanais ,le dossier MDN , Caima , le dossier Africard , Radisson Blue , l’aide militaire italienne ou encore l’Uraniumgate ne sont toujours pas résolus. La population reproche au président Bazoum de n’enfermer que de l’autre côté et jamais dans son camp. Selon un sondage lancé par notre groupe, plus de 85 personnes considèrent que Bazoum doit enfermer aussi dans ses amis du régime précédent.
En outre, le combat est noble, mais selon plusieurs avis, il reste énormément à faire pour décrispé les administrateurs de ses détournements néfastes pour l’avenir du Niger.
Moctar