L’Afrique après colonisation et la Nouvelle page d’aide au développement qui ne dit pas son nom.
En effet, le Ghana est le premier pays décolonisé en Afrique Noire. Les Britanniques lui ont accordé l’indépendance le 6 mars 1957,En 1960, quatorze territoires de l’Afrique française subsaharienne, le Congo belge, la Somalie italienne et le Nigéria britannique accèdent à l’indépendance. Auparavant seuls l’Éthiopie, le Libéria, et la Guinée (1958) étaient déjà des états souverains.
Il ne faut pas s’étonner si l’Afrique – qui a reçu une aide considérable au cours des décennies passées – est en même temps le seul continent qui n’a pas vraiment effectué son décollage économique. Les stratégies de développement poursuivies en Afrique ont été essentiellement pragmatiques et ont oublié l’importance des comportements humains. Le développement économique d’une société consiste à créer de nouvelles richesses qui soient utiles à ses membres.
L’homme peut créer des richesses par l’exercice de sa raison. Dans la mesure où le développement est un processus éminemment intellectuel et individuel, il est évident que les procédures par lesquelles les connaissances sont créées y jouent un rôle essentiel. Ce ne sont pas des facteurs culturels ou géographiques qui expliquent les différences dans les niveaux de développement entre les peuples, mais des facteurs institutionnels: différents systèmes institutionnels sont inégalement propices à l’exercice de leur raison par les individus. De ce point de vue, une importance particulièrement grande doit être accordée aux droits de propriété. Ainsi, la définition insuffisante des droits de propriété individuels est à l’origine de la stagnation de la production agricole en Afrique. Ceux qui bloquent le développement en Afrique, ce sont les bureaucrates et les titulaires du pouvoir politique.
L’agriculture africaine a particulièrement pâti de cette bureaucratisation et de cette politisation des activités économiques. L’aide publique tue la capacité des humains à imaginer, à comparer, à choisir, à évaluer les besoins et l’utilité des choses. Elle n’est qu’un jeu d’illusions. C’est pourquoi il conviendrait de supprimer l’aide au développement et de pratiquer une véritable politique de développement, c’est-à-dire de mettre en place les structures institutionnelles qui inciteraient les individus à développer leurs efforts de travail, d’imagination et d’épargne.
L’aide au développement provoque une officialisation et un renforcement des acteurs dominants depuis des générations. En effet, les élites anciennes ont la capacité d’acquérir un pouvoir légitime auprès des acteurs extérieurs par leur maîtrise de l’invisible et du visible, du moderne et du traditionnel.L’effet le plus pervers de l’aide publique au développement concerne la classe politique des pays bénéficiaires. L’aide est en effet une assurance tous risques pour leur incurie sur tout dans un pays comme le Niger.
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