La politique du gouvernement nigérien à l’égard de la jeunesse a toujours été négligée par les élites politiques et militaires. Il s’avère que l’armée est le seul secteur qui offre aux jeunes une opportunité d’entrée directe et qui recrute massivement des soldats chaque année.
Ensuite,dans le secteur de la santé, de jeunes médecins sont formés et reçoivent une rémunération insuffisante, tandis que des infirmières diplômées se retrouvent sans emploi.
Et les autres secteurs au Niger ?
Les diplômés nigériens de moins de 30 ans font preuve d’une tolérance accrue envers la corruption endémique qui ronge le pays depuis des siècles. Il est manifeste que ce sont constamment les mêmes élites qui monopolisent le pouvoir et qui n’hésitent pas à exploiter un jeune issu d’un milieu défavorisé en le transformant en stagiaire à long terme, sans lui offrir la possibilité d’occuper un poste au sein des ministères.
Désormais, on observe une nouvelle tendance chez les diplômés nigériens d’étrangers qui manifestent une certaine arrogance envers ceux du pays.
Nous avons pu vérifier cela après avoir récolté des informations à plusieurs reprises dans divers ministères nigériens.
Il est important de souligner sans hésitation que certains de nos ministères sont corrompus et possèdent des agents qui profitent de l’appareil d’État pour s’enrichir. Il y a effectivement ce processus du ministère des commerçants à Niamey.
Au Niger, pratiquement 80% de nos ministères sont détenus par des élites qui refusent de se soumettre à la loi de préparer des nouvelles personnes et certaines confisquent le lieu public comme une entreprise familiale. Ils se connaissent tous et le cercle des élites du Niger reste très sélectif depuis des siècles.
Aussi, dans certains départements ministériels, on organise des fêtes et ont fait du favoritisme. Des soupçons d’abus sur les femmes ont été rapportés par nos sources. Des filles refusent de plus en plus de faire des stages dans ces endroits à cause de la discrimination. L’inspection générale se fait acheter par des gestes de la direction ministérielle et les constats de vérités se transforment en arrangements endogènes.
Comme mentionné précédemment, les élites nigériennes sont extrêmement sélectives et se connaissent tous. Malheureusement, les pauvres ne bénéficient pas des mêmes droits. De nombreuses personnes ont peur de s’exprimer et celles qui s’expriment sont facilement exclues de la société privée des élites.
Combien de jeunes ont des contrats à durée indéterminée dans nos ministères ?
Récemment, dans un de nos ministères, il y a eu plusieurs jeunes qui ont remis leur démission. Certains évoquent des abus sans cesse de certains travailleurs et d’autres se font éjecter car ils ont decidé de se révolter contre les enfants des élites.
Le coup d’état a supprimé certains privilèges aux enfants des pauvres.
Pour ceux qui travaillent dans le secteur privé, de nombreux jeunes sont à la recherche de solutions pour éviter les stages interminables aux ministères et souhaitent également s’investir dans des organisations internationales. Certains Nigériens, après avoir terminé leurs études, refusent de retourner au pays.
Finalement, les structures sociales endémiques et corrompues entravent la politique des jeunes. Par exemple, certains enfants de la haute société font appel à des badauds pour agresser des jeunes qui protestent contre leurs pratiques.
Les présidents du Niger sont de plus en plus critiqués pour ne pas avoir promis des accords de promotion de la jeunesse. Le financement des chansons politiques au détriment des politiques inclusives pour la jeunesse est jugé ridicule par certains.
Par M.Laouali