La présidence nigérienne a été visée mercredi soir par un coup d’Etat au terme duquel le président Mohamed Bazoum a été déposé. Dans la foulée, le groupe de soldats a annoncé la fermeture des frontières et l’instauration d’un couvre-feu. Jeudi, le colonel Amadou Abdramane est revenu sur les antennes de la RTN pour annoncer que « Malgré les dispositions du communiqué n°3 relatif à la fermeture des frontières aériennes et terrestres, il a été constaté que le partenaire français a passé outre en faisant atterrir un avion militaire de type A-401 à l’aéroport international de Niamey, ce matin à 6h30 ».
Après avoir échangé avec plusieurs sources officielles françaises, et recoupé les éléments en notre possession, la France n’aurait «pas violé l’espace aérien nigérien ». En effet, c’est un avion A400M qui a atterri à Niamey dans la nuit du 26 au 27 juillet. L’appareil, selon nos informations disposait d’un plan de vol officiel et des autorisations nécessaires. L’avion avait déjà quitté l’hexagone avant le communiqué N•3 des putschistes, et n’avait donc pas connaissance d’une quelconque fermeture de l’espace aérien, annoncée tard. L’appareil s’est donc posé à Niamey, la capitale nigérienne, une heure avant l’entrée en vigueur de la mesure de fermeture annoncée. Nos sources locales à Niamey, confirment que des aéronefs d’autres Etats ont pu atterrir aux mêmes heures. C’est le cas par exemple du Gulfstream 4, immatriculé TC-AHL appartenant à la société Turkish « Ahlatcı Holding », et en provenance d’Istanbul qui a atterri à Niamey. Fait troublant: pourquoi le communiqué numéro 4 ne mentionnait que l’appareil français?
La France a condamné le coup d’état militaire qui a renversé le président démocratiquement élu, Mohamed Bazoum, et appelle à sa libération. Elle appelle « au respect et à la restauration immédiate de l’intégrité des institutions démocratiques du Niger ».
LSI AFRICA